Belgique: contexte historique

Suite à l’invasion de la Pologne en septembre 39, et malgré sa politique de neutralité (décidée le 14 octobre 1936), le gouvernement belge lança une mobilisation générale le 3 septembre 1939 (tout en restant neutre). En 1940, l’armée belge comptait, selon les sources entre 600 000  et 650 000 hommes soit près de 20 % de la population masculine de Belgique. L’invasion de la Belgique du 10 mai 40, s’inscrit dans le cadre plus général du plan jaune (fall gelb) allemand et sera à l’origine de la bataille de France, de la bataille des Pays-Bas et de l’invasion du Luxembourg. On estime à environ deux millions le nombre de civils belges à avoir opté pour l’exode (les histoires les plus affreuses circulaient à propos du comportement des nazis). En qualité de chef des armées, le roi Léopold III annonce, sans consulter le gouvernement, la capitulation de la Belgique le 28 mai 40.

De nombreux belges partent à Londres, forment un gouvernement en exil (après Paris et Bordeaux, ce gouvernement se réfugie à Londres)  et une armée belge libre (environ 4 500 hommes début 44, dix fois plus selon Beevor au moment de l’arrivée des alliés.) qui combattra aux côté des alliés. Il est à noter que le Congo belge se rallie au gouvernement en exil, et 2 millions de belges rejoignent les français sur les routes de l’exil (ainsi que 600 000 soldats).

La Belgique est alors placée sous une administration militaire -Militärverwaltung- et le nord de la France y est rattaché. Les ministères civils belges continuent à fonctionner. Les cantons de l’Est (Eupen, Malmédy) sont annexés au Reich, et utilisent dons les timbres du Reich.

Le roi Léopold III est en résidence surveillée dans son palais de Laeken pendant que le gouvernement est en exil à Londres. Mais pas de collaboration entre le souverain et les allemands. Cependant, à la différence des Pays-Bas par exemple, les timbres à l’effigie du roi restent utilisés.

Deux divisions SS (une flamande, une wallonne) combattent aux côtés des allemands (des vignettes postales sont émises). Selon  l’ouvrage de Beevor, environ 40 000 belges des deux communautés servirent dans la Waffen SS (d’autres sources donnent des chiffres plus bas).

La majorité du territoire belge fut libéré entre Septembre (Bruxelles: 3 septembre 44) et Octobre 44 (sauf quelques villes à l’extrémité Est, en particulier suite à l’offensive allemande des Ardennes en décembre 44). A ma connaissance, il n’y a pas eu d’émissions de la Libération, comme en France. Environ 100 000 belges combattent aux côtés des alliés en mai 45. Le gouvernement en exil à Londres rentre le 8 septembre 1944 en Belgique.

Eupen et Malmedy sont réintégrés à la Belgique.

Le 21 septembre 44, le frère du roi prête serment comme régent car le roi Léopold III est en exil. C’est le début de la « question royale » qui se terminera par l’abdication de Léopold III en aout 1950.

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