Italie: poste militaire

Difficile de résumer en un court article la poste militaire sur le territoire italien. On a, bien sûr, des troupes italiennes. Mais aussi des troupes allemandes, qui deviennent très nombreuses suite à l’armistice et la création de la République Sociale Italienne en septembre 43. On a aussi des troupes des alliés, suite aux divers débarquements (Sicile, puis péninsule italienne) en 1943. On retrouve aussi des troupes polonaises (aux côtés des alliés). Voici donc une très rapide présentation:

1/ Soldats italiens

1-1 unités royales

Les militaires italiens bénéficiaient de la franchise. Les correspondances (généralement des cartes pré-imprimées) étaient revêtues d’un cachet circulaire « PSOTA MILITARE / date/ N. » Ce n° (de 1 à 700) permet de localiser l’emplacement de l’unité à laquelle appartient le soldat .Par exemple, le n° 126 était en Russie du 15-6-42, puis en Sardaigne5sept-oct 43), puis en Italie du Sud. Plusieurs catalogues italiens (Ales par exemple) répertorient ces n° de poste militaire.

Suite au débarquement allié en Italie et à l’armistice de 1943, certains soldats italiens, prisonniers des alliés (suite aux combats en Afrique du Nord, par exemple), ont pu prêter allégeance au nouveau gouvernement italien et être considérés comme « cobelligérants » par les alliés. Ils ont pu rejoindre les ISU (italian service units). Cela a concerné 45 000 italiens prisonniers aux USA, environ 30 000 (les chiffres varient), prisonniers en Afrique du Nord, ont été utilisés en support des troupes américaines lors du débarquement en Provence. Il existe de nombreuses autres unités qui ont rejoint les alliés (Esercito Cobelligerante italiano, Corpo Italiano di Liberazione…).

1-2 République Sociale Italienne

En Italie du Nord, après le retour au pouvoir de Mussolini, on estime que 700 000 soldats italiens furent  internés par les allemands et durent travailler dans des usines allemandes, tandis que 500 000 soldats de la RSI combattirent aux côtés des allemands (en fait, il s’agissait souvent d’ouvriers militaires). Les allemands attribuent à ces soldats italiens un n° de feldpost de la série 80 000.

Ci dessous une lettre postée en décembre 43 par un soldat italien basé à Paris, intégré à l’armée allemande. Sa correspondance est transportée par la feldpost allemande. Le destinateur est situé dans la RSI

De son côté, l’état major de l’armée italienne constitua une série de bureaux de poste militaire destinés à des organismes militaires, des ministères… 90 bureaux numérotés de 704 à 897 (il existait plusieurs armées italiennes fascistes : Xa Mas, Garde Nationale…). Concerne les soldats italiens fascistes présents sur le territoire de la RSI.

 

La carte ci-dessous a été envoyée par un soldat italien intégré dans la Wehrmacht (feldpost n° 83514), cachet à date de l’armée allemande du 30 avril 44.Normalement, les unités italiennes intégrées à la Wehrmacht utilisaient un numéro de Feldpost de la série 8 000. Cachet de censure de Munich . Destinataire à Varèse, en RSI.

Le document ci-dessous est à priori un faux, les cachets n’ayant, à priori, jamais existé.

2/ Alliés

Les troupes anglaises, américaines avaient leur propre système de poste militaire. Les numéros utilisés sont trop nombreux pour être notés ici.

Enfin, les troupes françaises qui débarquèrent en Italie concernent les numéros de secteur postal d’Afrique du Nord (BPM 5, SP 4.. et 5..)

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