1 Avant l’invasion allemande (en mai 40)
On trouve des correspondances militaires censurées, en particulier pour les unités repliées en France.
Selon Stich, un bureau de censure belge aurait fonctionné pendant quelques jours lors de l’invasion allemande de mai 40, et ce bureau aurait été transféré en France, où il fonctionna jusqu’en aout 1940. Ces censure sont très rares, d’où quelques difficultés d’avoir des informations précises (et difficile de savoir si les informations ci-dessous sont exactes).
Cachets :
- Cercle « contrôle postal Anvers » et 1 ou 2 au milieu du cercle.
- Cercle avec le blason belge au centre, « contrôle » au-dessus et « 1c » en dessous (existe en positif et en négatif).
- Wolter ajoute aussi un cercle de diamètre 27 mm avec 1 ou 2 chiffres à l’intérieur (qui sera largement utilisé à la libérationà
- Wolter signale aussi un cachet double cercle de diamètre 40 mm avec le texte « centre de recrutement de l’armée belge/Toulouse/censure militaire »
- Ci dessous un extrait d’un site internet:
Bande de fermeture : Selon Stich, bande crème avec le texte « blason et CONTRÔLE, et n° de censeur », tandis que Wolter indique que la bande avec le texte bilingue sur 4 lignes (qui sera utilisée après la libération) était déjà utilisée
Ci dessous une intéressante lettre postée en juin 40 par le ministère belge (en exil) du travail, basé dans la Vienne, à destination d’un militaire belge. Rare censure belge et anglaise (ce qui laisserait entendre que l’aviateur est en Angleterre ?)
Quant au courrier vers l’étranger, il pouvait être intercepté par les anglais :
2 Contrôle postal du Reich
Officiellement, il n’existait pas de bureau de censure allemand en Belgique (mais Stich et Wolter indiquent tous les 2 qu’un bureau dépendant de Cologne était installé à Bruxelles : il utilisait la même lettre de codification, à savoir « C »). Seules les letters à destination de l’étranger étaient censurées, pas le courrier domestique (comme en Allemagne, par exemple).
A partir de juillet 43, le courrier entre la Belgique et la France est censuré à Paris (lettre « x »), rarement à Francfort (lettre « e »).
Le catalogue Landsmann indique, page 389, que 3 bandes de censures et 2 cachets furent utilisés en Belgique et dans le Nord de la France (les 2 dépendant du commandement militaire allemand de Bruxelles). Ces censures sont rares ou très rares, et je ne les aies jamais rencontrées.
Enfin, ce même catalogue fait mention d’une très rare marque de contrôle des devises allemande à Bruxelles:
3 Censure belge à la Libération (source principale: le contrôle des communication, par M. Oth)
Walter indique que le cachet cercle d’avant guerre a été ré-utilisé, ainsi que la bande bilingue
Lors de la libération par les troupes anglo-américaines, celles-ci examinèrent pendant quelque temps le courrier (les bureaux de censure étaient installés à côté des bureaux postaux militaires), avant de transférer cette tâche aux autorités belges (officiellement à partir du 3 janvier 1945 – mais des cachets de censure belge ont été relevés sur des correspondances dès fin septembre 44). Lors de la libération (officiellement, le 6 novembre 44, soit 3 mois après l’entrée des alliés en Belgique), les courriers particulièrement scrutés étaient les correspondances des belges ayant rejoint les unités combattantes des alliés et celles des prisonniers en Allemagne.
La langue employée doit obligatoirement être indiquée. Selon la période, un type bien particulier de courrier était autorisé (par exemple, recommandés interdits de telle date à telle date), dans une zone bien particulière (dite « libre », ou « semi libre…), d’où l’apposition de griffes du type : non admis, retour, zone interdite…
Le courrier vers l’étranger fut rétabli progressivement, entre le 27-11-44 vers la France et le Royaume Uni et le 1er avril 46 (vers l’Allemagne et l’Autriche).
Cachets de censure
- Cercle d’un diamètre de 18-26 mm, avec un chiffre au centre (4 modèles différents) – selon Walter, ces cachets étaient déjà utilisés en 1939-40:
1. Double cercle (n° 1 à 40)
2. Simple cercle, chiffre de 10 mm (n° 1 à 50)
3. Simple cercle, chiffre 10 mm (51 à 746)
4. Simple cercle, chiffre 18 mm (n° 4 à 7 rencontrés)
- Sur 2 lignes : CONTRÔLE DES COMMUNICATIONS (rare !) ou CONTROLE TOEZICHT (se rencontre plutôt sur le courrier des prisonniers en Allemagne ou des militaires)
- Pour les prisonniers allemands, couronne et PASSE C.P.C.
Bande de fermeture : CONTRÔLE DES COMMUNICATIONS / TOEZICHT DER VERBINDINGEN (1 modèle en français, 1 en flamand et 1 modèle bilingue, lui même subdivisé en sous types selon l’alignement des textes). Walter indique certaines de ces bandes existaient en 39-40, et qu’une bande neutre était parfois utilisée
Et une petite curiosité:
Le lettre ci dessous a été postée le 18 septembre 44 à Avignon (peu après la libération de la ville), censure française période libération, mais n’arrive à Bruxelles que le 27 février 45, soit 5 mois plus tard.