Grèce : contexte historique

D’un point de vue philatélique, la période 1940-1945 est très riche : des timbres grecs (surchargés) sont utilisés en dehors du territoire grec (en Albanie), des timbres bulgares sont utilisés sur une partie du territoire grec. Des timbres sont émis par les autorités italiennes ou allemandes d’occupation dans certaines iles. Sans oublier les timbres émis par les « rebelles » (résistants). Et bien sûr la très riche marcophilie.

Rappel historique (source: Wikipedia et « la tragédie grecque », de M Cacitti)

Carte de la Grèce en 1920. En 1940, la Grèce occupera l’Epire (sud de l’Albanie), et la Bulgarie occupera la région de Xantia (nord-est)

La Grèce est une dictature depuis 1935 (coup d’état militaire et retour du roi Georges II). Le « dictateur », Ioannis Metaxas est considéré comme germanophile. Cependant, il essaie de faire en sorte que la Grèce reste à l’écart des conflits qui se profilent. Mais l’Italie considère (avec l’appui des allemands) que la Grèce est dans sa sphère d’influence.

Depuis 1939, l’Italie est présente sur le territoire albanais. Elle multiplie les provocations à l’encontre de la Grèce. Le 27 octobre 1940, l’Italie présente un ultimatum à la Grèce: celle-ci doit laisser libre passage aux troupes italiennes sur son territoire. Refus de la Grèce. Le 28 octobre 1940, les troupes italiennes attaquent la Grèce, puis sont repoussées. Les troupes grecques occupèrent alors le sud de l’Albanie. Des timbres d’occupation sont émis à cette occasion.

Le 6 avril 1941, le premier ministre grec rejette l’ultimatum allemand de demande de reddition. Les allemands envahissent alors la Grèce depuis la Bulgarie (qui vient de rejoindre l’Axe) et la Yougoslavie (qui vient d’être envahie). Le 27 avril, Athènes tombe, et le 28 la guerre s’achève en Grèce continentale (le 20 mai, les allemands occupent la Crète). Les Anglais, qui étaient présents en Grèce depuis novembre 1940 (jusqu’à 58 000 hommes), évacuent le pays (1er juin 1941 : ils quittent la Crète, après une dure bataille suite à l’invasion des troupes germano-italiennes le 20 mai 1941).

À l’issue de la bataille de Grèce, le pays est divisé en trois zones d’occupation: Allemande, Bulgares et Italienne (Athènes est sous occupation germano-italienne). Les timbres grecs sont utilisés dans les zones sous contrôle italien et allemand, tandis que les bulgares utilisent leurs timbres dans les zones sous leur autorité. Le gouvernement grec (dont le roi) se réfugie en Crète le 23 avril 1941, puis au Caire puis à Londres (pas de timbres particuliers) puis à nouveau au Caire en mars 43, avec des soldats (armée royale hellénique du Moyen-Orient) et une partie de la flotte.

En Grèce, les allemands mettent en place un gouvernement fantoche le 26 avril 1941.

Suite à la capitulation de l’Italie de 1943, les troupes allemandes occupent tout le pays jusqu’au 12 octobre 1944 (à l’exception des iles, où ils restent plus longtemps). Ils confient aux bulgares un petit territoire supplémentaire (qui est occupé, pas annexé).

Des troupes anglaises (jusqu’à 80 000 hommes) débarquent à nouveau dans le Péloponnèse en Octobre 44, dans un pays en partie sous le contrôle des « andartes » (rebelles) de l’EAM/ELAS communistes et de ceux de l’EDES, nationalistes (mais des combats très violents opposaient ces deux mouvements). Le 14 octobre 1944, les anglais entrent dans Athènes. Les anglais devaient désarmer les « andartes ». Le roi remonte sur le trône en 1946, ce qui déclenche 3 années de guerre civile.

Pour information, les italiens protègent les juifs (séfarades et romains), les bulgares les transfèrent en zone allemande, et les allemands les déportent vers les camps de la mort (certains avaient été envoyés dans des camps de travail en Grèce avant cette déportation)

 

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