Rappel historique
Indépendante depuis peu, l’Irlande reste neutre durant la 2ème guerre.
Cependant, le 2 septembre 1939, le parlement local proclame l’état d’urgence, ce qui permet entre autre d’instaurer la censure (dont celle des correspondances postales), afin d’éviter que des publications ne sapent la politique de neutralité et de surveiller l’IRA, plutôt pro-allemande.
Des volontaires irlandais ont rejoint l’armée anglaise.
200 000 irlandais ont été travailler dans l’industrie de guerre anglaise entre 1941 et 1945.
Les pilotes alliés qui étaient internés lorsque leur avion s’écrasait sur le territoire irlandais étaient généralement libérés rapidement (en particulier les américains), ce qui n’était pas le cas des allemands (et les prisonniers allemands en Irlande du nord qui s’échappaient pour se réfugier en Irlande du Sud étaient soit internés soit renvoyés).
Censure
Les lettres quittant (ou à destination) de l’Irlande sont quasi systématiquement censurées par les anglais à Liverpool. De leur côté, les irlandais ne censurent qu’une partie des correspondances.
Cachets de censure irlandais
- texte « PASSED BY SENSOR / Ceadnithe ag an Scrudoir »
- texte « Saorga ag an Scrudoir / released by censor » sur 2 ou 4 lignes, ou la version en gaélique seule
- texte « Saorta O Scpudu / Exempt from censorship » pour, selon le catalogue de Wolker, les courriers diplomatiques et religieux (ce qui ne semble pas être le cas certaines lettres ci-dessous)
Bande de censure
Il existerait 9 variantes du texte figurant sur les bandes de censure (et 3 « polices » pour S.P.1.)
AN SCRUDOIR D’OSCAIL
AN SCRUDOIR D’OSCAIL / OPENED BY CENSOR
Enfin, il existe divers documents expliquant le motif du rejet par la censure
Internement
Les membres de l’IRA arrêtés dans le cadre de l’état d’urgence étaient internés dans le camp de Curragh. Mais dans ce camp, il y avait aussi deux autres « sections » : une pour les pilotes (et marins) allemands internés, et une pour les pilotes alliés internés.
Philatélie (l’Irlande étant neutre, quasiment aucun timbre ne commémore un événement de la 2ème guerre)
- 27 juillet 1995 : Yvert n° 910 (Michel n° 907). Fin de la 2ème guerre
- 31 décembre 2000 : Yvert n° 1302 (Michel n° 1294). Fin de la 2ème guerre

















