Antilles hollandaises. Marcophilie

Antilles néerlandaises (Aruba, Bonaire, Curaçao – ces 3 premières iles sont situées près du Venezuela- et Saba, Saint Eustache, Saint Martin, situées 1 000 km plus au nord est). Avant la guerre, ces 6 iles sont connues sous le nom de « colonie de Curaçao », ce qui explique que les timbres émis avant  mi 49 portent la mention « Curaçao », et soient référencés dans la rubrique Curaçao des catalogues philatéliques. Puis les timbres portent la mention « Nederlandse Antillen » (dernière émission : 2010). Depuis 1986, l’ile d’Aruba émet ses propres timbres, suivie depuis 2010 des iles de Curaçao et de Saint Martin, en 2014 des iles de Bonaire, de Saba, de Saint Eustache.

Pour l’anecdote, l’ile de Saint Martin étant partagée en 2, la partie hollandaise était administrée par le gouvernement hollandais en exil à Londres, tandis que la partie française était gouvernée par Vichy (jusqu’en 1943) !

Vols

KLM assure à partir de mi 1943 un service régulier entre Curaçao et Miami.

La ligne Curaçao – Amsterdam ouvre à nouveau le 20 février 1946.

Présence militaire

Il n’y avait pas de présence militaire hollandaise dans ces iles lors du déclenchement de la 2ème guerre : juste une police et une milice locale. Un seul navire militaire (Van Kinsbergen).

Le 10 mai 1940, les iles de Curaçao et Aruba sont placées sous la protection des forces anglaises, en raison de la présence de raffineries (800 soldats anglais, suivi de 1800 soldats français débarquent à Aruba et Curaçao. Les français ne resteront que 2 mois). Le 14 février 1942, cette protection est transférée aux États Unis : 1 500 soldats s’installent dans l’ile de Curaçao (base Hato Field, APO n° 812) et 1 100 à Aruba (base Dakota field, à San Nicholas, APO n° 811). La marine a aussi une base qui utilise le code US Nany FPO 155. Juste après, toujours en février 1942, les raffineries et dépôts pétroliers d’Aruba et Curaçao sont bombardés par un sous-marin allemand. La poste militaire américaine s’arrête dans les Antilles hollandaises le 7 mars 1946.

Des habitants de ces iles participent aux combats dans le Pacifique, des civils antillais ont également fait don de sommes importantes au « Fonds Spitfire » qui a financé de nombreux Spitfires pour l’effort de guerre allié.

Internement

Au début de la guerre (10 mai 40), 200 allemands résidant dans les Antilles hollandaises sont déportés à Bonaire. Les 7 navires allemands présents sur place sont confisqués.

Censure

Des instructions sont données par le gouvernement hollandais pour instaurer la censure de la correspondance dès le 10 mai 40 (jour de l’invasion allemande), et celle-ci est effective le lendemain.

En règle générale, les correspondances ouvertes et lues par la censure sont refermées par une bande de papier collée. Un cachet personnel de censeur (numéro à un chiffre) est alors apposé sur l’enveloppe. Les lettres transitant par le bureau de censure mais qui ne sont pas ouvertes reçoivent un cachet (plusieurs modèles). Le bureau de censure de Curaçao est situé dans la « capitale » (Willemstadt). Mais les lettres postées à Aruba ne transitent pas nécessairement par Curaçao, et sont censurées dans l’ile à Oranjestad. L’ile disposera de cachets et de bandes de fermetures à son nom à la fin de la guerre.

Cachets (à priori, apposé sur les lettres non ouvertes mais aussi sur les cartes postales)

  • « Gezien / Curaçao / Censuur » en forme de cercle (Gezien signifie « Vu »):
  • Idem, mais dans un cercle fermé. Existe à Curaçao et à partir de fin 1944, Aruba utilise un cachet similaire
  • Triangle « NIET GOEOPEND /DOOR CENSUUR/CURACAO » (pas ouvert par la censure)
  • POST /CURACAO/CENSUUR

 

Bandes de fermeture

  • Armoiries / GEOPEND DOOR / CENSUUR CURACAO
  • La même bande existe avec ARUBA
  • POSTCENSUUR /armoiries / CURACAO

Rare, une bande de Kraft neutre avec un cachet sur 2 lignes (GEOPEND DOOR / CENSUUR CURACAO)

Un numéro (parfois écrit à la main) permet d’identifier le censeur (visible sur les 3 lettres ci-dessus, en violet ou manuscrit).

Enfin, certaines lettres reçoivent un cachet (rouge) rappelant que les Pays-Bas sont occupées, et que les informations sur ce pays sont souvent fausses, le pays n’étant plus une démocratie.

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