Philippines Marcophilie

Censure (source principale : Article d’American Philatelist d’aout 77)

Le 4 mars 1942, soit 2 mois après la chute de Manille, le service postal est à nouveau opérationnel (tout au moins dans le « Grand Manille », avant d’être étendu progressivement à d’autres régions). Les japonais ont eu le temps de préparer la mise en place la censure des correspondances. Plusieurs cachets de censure sont utilisés. L’usage de cachet de censure cesse le 30 juin 1943 (mais la censure continue !).

Cachets.

2 types principaux :

  • Cachets bilingues :

A Manille, deux cachets sont utilisés successivement. Il est fréquent que des lettres postées en province, dans une ville disposant d’un bureau de censure, soit censurées à Manille.

La partie supérieure (japonais) est la même :

Le texte en japonais peut se traduire par « Police militaire du Grand Japon / censuré »,

mais la partie basse, en anglais, est différente

« Open by the censors / Passed Inspection »  (cachet utilisé de mars à septembre 42)

Et « Passed by censor / Japanese Military Police » (d’octobre 42 à juin 43) : c’est le plus courant.

  • En province, les cachets sont aussi rectangulaires, mais le texte (en japonais comme en anglais) est différent. Ci-dessous quelques exemples, extraits d’un article d’american philatelist ou de l’ouvrage de Stich sur les censures:
  • Cachets uniquement en japonais. Dans d’autres villes, le cachet de censure est uniquement en japonais.
  • Censure américaine

Après avoir reconquis les Philippines en 1944-1945, les autorités américaines introduisent un système de censure des correspondances. Quelques exemples ci-dessous:

 

Correspondances des militaires

Outre les cachets de l’armée philippine, plus de 100 cachets de l’armée américaine (APO) ont été recensés par le site ‘APO by numbers ». La liste est donc trop longue pour la faire figurer ici !

Côté japonais, les soldats devaient utiliser les mêmes entiers que dans les autres territoires occupés.

 

Prisonniers

Il existait de nombreux camps pour les prisonniers américains (et les philippins qui avaient combattu à leur côté), ainsi que ces camps d’internements pour civils. Puis des camps pour les soldats japonais faits prisonniers par les américains ont été ouverts.

Le site mansell.com en recense 27 (cette information provient de la « NARA Data Base », base de donnée du gouvernement américain).

Enfin, comme dans de nombreux pays, des camps de réfugiés civils ont été mis en place.

La lettre ci-dessous a été postée par un russe interné dans le camp de Samar -Philippines- (il y avait aux Philippines des camps de soviétiques ayant fuit la Chine) le 20-12-49. Ce camp était géré par l’IRO (International refugee organisation). Le destinataire est aussi (d’après le nom) un russe interné dans le camp de Bagnoli, près de Naples (il y avait en Italie entre 8 et 10 000 réfugiés des pays de l’Europe de l’Est – dont l’URSS). Ce camp était aussi géré par l’IRO. La lettre a été retournée à l’expéditeur (arrivée le 04-01-50). La lettre a été censurée (probablement aux Philippines). Je ne sais pas à quoi correspond l’annotation manuscrite FR GUIANA 12 XII 49 :

Divers

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