Saint Pierre et Miquelon. Marcophilie pendant la guerre

Rappel historique

Lors de la déclaration de guerre, les habitants de SPM, sujets coloniaux, ne sont pas mobilisés, et aucun ne s’engage comme volontaire en septembre 39! Après la défaite de juin 40, l’administrateur reste fidèle à Pétain. L’ile est rattachée administrativement aux Antilles, et à son très pétainiste gouverneur (Robert).

Le 24 décembre 1941 débarquent dans l’ile  les forces navales françaises libres (FNFL), sur ordre du Général De Gaulle, ce qui déplait fortement aux autorités américaines. Elles sont composées de 3 corvettes et du sous marin Surcouf, le tout placé sous l’autorité de l’amiral Muselier (environ 400 hommes). Un référendum suit, et le ralliement à De Gaulle est accepté. Mais l’ile est « étranglée » économiquement. Surcharger les timbres disponibles sur place, outre l’aspect symbolique, a permis d’alléger le déficit budgétaire (grâce aux ventes de ces timbres, principalement aux USA).

Censure

Comme dans toutes les colonies (et en métropole), la censure est mise en place dès le début de la guerre. Celle-ci continue après le débarquement des FNFL en décembre 41.

Mais les canadiens avaient une confiance limitée quant à la censure des autorités françaises, et à partir de 942, le courrier quittant St Pierre est généralement censuré à nouveau au Canada (contrôle des mouvements de capitaux, du marché noir, du « trafic » de timbres surchargés France Libre entre SPM et des négociants américains…). Il était aussi fréquent que des marins prennent du courrier à St Pierre et le mettent dans une boîte aux lettres au Canada (pour échapper à la censure), ce qui déplaisait fortement aux autorités canadiennes.

On rencontre 3 cachets. Le cachet circulaire CONTROLE POSTAL/SAINT PIERRE ET MIQUELON, qui a semble-t-il été utilisé tout au long de la guerre, un cachet linéaire CONTROLE  et le cachet fusiforme, utilisé dans toutes les colonies (théoriquement sur les bandes de fermeture : OUVERT/PAR/ L’AUTORITE MILITAIRE).

Le courrier local est censuré:

tout comme le courrier vers l’étranger (la majorité des lettres sont des correspondances philatéliques vers le Canada ou les USA)

Croix Rouge

L’ouvrage de Carnévalé (les messages Croix Rouge pendant le seconde guerre) ne répertorie pas SMP dans la liste des territoires utilisant les services de la Croix Rouge à Genève. Le tout récent ouvrage de Marcel Nadal (Les formules de messages civils Croix Rouge utilisés pendant la 2ème guerre) non plus.

Les 2 enveloppes ci-dessous prouvent que les habitants utilisaient la Croix Rouge de Genève pour correspondre, probablement avec la métropole:

 

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