Antilles et Guyane françaises: contexte historique

Période vichyssoise

Le 14 septembre 39, le gouverneur Robert débarque à Fort de France. Il est nommé Haut Commissaire de la France aux Antilles (et Guyane). Opposé à De Gaulle, il adhère pleinement à la politique vichyssoise (des listes de juifs sont dressées, les loges maçonniques sont dissoutes, les « dissidents » sont internés au fort Napoléon aux Saintes et au camp Balata en Martinique) tout en faisant preuve de pragmatisme (pas d’exécution d’opposants, d’internement de juifs et la flotte n’est pas sabordée fin 42 malgré la demande de Pétain) et il reste « neutre » afin d’obtenir du ravitaillement des USA (à cette époque, les États Unis reconnaissent le gouvernement de Vichy).

2 camps pour juifs étrangers transportés par bateau depuis la Métropole en 1941 ont été ouverts

En juin 1940, plusieurs navires, dont l’Emile Bertin (chargé d’or de la Banque de France), le porte avion Béarn, le Jeanne d’Arc sont aux Antilles. Tous ces navires ont l’autorisation (des USA) de se déplacer, afin de ravitailler les Antilles françaises, dans les ports américains (du nord au sud) jusqu’à mai 42. Un service maritime fut aussi possible entre les Antilles et Casablanca entre octobre 40 et mai 41, puis entre octobre 41 et avril 42. Certains navires purent même aller jusqu’à Nantes (avec une cargaison de bananes !).

Le trafic postal entre les Antilles et la France put donc utiliser ces voies maritimes, en plus d’une voie aérienne entre les Antilles et New York, avec prolongation vers Lisbonne

Les Antilles subissent un blocus américain à partir de début 1943.

Après le ralliement aux alliés.

Fin mars 43, le Guyane se rallie aux alliés –à Giraud, pas à De Gaulle- (suite à une manifestation le 16 mars 43 et la destitution du gouverneur pétainiste le lendemain). En avril 43, les marins du vaisseau Jeanne d’Arc se mutinent,  puis la 3ème compagnie de Fort de France. Robert est renversé le 29 juin 43, et la Guadeloupe tombe le 15 juillet. On peut imaginer que les américains sont « derrière » ces ralliements car ils ont besoin d’aéroports militaires dans la région.

On évalue à 4-5000 le nombre de dissidents qui quittent les Antilles françaises vers les Antilles anglaises (Dominique , Sainte Lucie) pour rejoindre la France Libre (pour des raisons politique ou économique) et constituer le Bataillon Antilles n° 1 (renommé « Bataillon de marche des Antilles »). Leur camp d’entrainement est situé aux USA, à Fort Dix.

Quelques guyanais se dirigeront vers le Surinam (Guyane hollandaise).

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