Mandchoukouo : marcophilie

N’ayant pas trouvé de livres complets sur les différents aspects de la marcophilie de Mandchoukouo (sauf les cachets commémoratifs), je ne peux que présenter que quelques exemples de correspondances de l’époque.

Censure civile:

Difficile d’avoir des informations sur la censure. La seule mention dans les ouvrages que je possède provient de « Civil and Military censorship », de Stich: une bande en chinois indiquant : « Ken’etsu-zumi Manshu-Teikoku Yusei-sokyoku » (Bureau général des affaires postales, censure de l’Empire mandchou »

Correspondance vers l’Europe:

Les correspondances vers l’Europe transitaient généralement par la Sibérie (et l’Allemagne). Mais dès juillet 40, les correspondances vers le Royaume Uni et la France ne peuvent plus transiter par la Sibérie (elles transitent par la « voie pacifique »). La voie de Sibérie continue à être utilisée pour les autres pays d’Europe (jusqu’en 1941 pour le Reich et ses alliés, jusqu’à mi 45 pour les pays neutres tels que la Suisse, les lettres transitent par la Turquie et Vienne).

Entre Octobre en décembre 1932, un général se mutine et occupe une partie de la Mandchourie. Les correspondances vers l’Europe transitent provisoirement par le Japon, et l’Amérique du Nord (ou le canal de Suez).

Prisonniers alliés

Les prisonniers alliés étaient pour la plupart des Américains transportés par le célèbre « Hell Ship » depuis Corregidor (Philippines), beaucoup ayant survécu à la marche de la mort de Bataan. Ces troupes avaient été sélectionnées parce qu’elles avaient une certaine expérience de l’ingénierie et avaient été mises au travail dans les usines environnantes, essentiellement utilisées comme esclaves. L’admission initiale se composait de 1400 Américains, 81 Britanniques, 16 Australiens et 3 Néo-Zélandais qui arrivèrent tous en novembre 1942 (les rapports varient).

Le camp était sous le contrôle d’un commandant japonais, le colonel Matsuda. Le colonel n’avait aucun respect pour la convention de Genève et empêchait les prisonniers de recevoir la plupart des colis de la Croix-Rouge envoyés au camp. Il limita aussi sévèrement la distribution du courrier, en gardant les colis et le courrier dans les magasins. L’équipe américaine de récupération des prisonniers de guerre a découvert des entrepôts contenant des colis de la Croix-Rouge et des milliers de courrier destinés aux prisonniers; une partie du courrier avait été vérifiée par le censeur et portait une marque de censeur, d’autres courriers n’avaient pas encore été vérifiés. Ce courrier fut alors distribué prisonniers survivants à l’intérieur du camp et envoyé à ceux déjà évacués. Il va sans dire que ces correspondances sont très rares, aussi bien le courrier destinés aux familles (entiers postaux) que ceux destinés aux prisonniers.

Bien sûr, de nombreux prisonniers asiatiques (chinois…) étaient retenus dans des camps

Soldats

Les militaires japonais présents en Mandchourie étant très nombreux, les correspondances ne sont pas rares. Le souci est de les identifier !

Sinon, les soldats soviétiques ayant occupé le pays en 1945-46, on peut trouver des correspondances de ces militaires. Lors de l’offensive d’aout 45, selon un article de Timbre Magazine, 1,6 Mi de soldats soviétiques font face à 1 million de soldats japonais (et 170 000 mandchous, 40 000 mongols).

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