Poste navale
L’agence navale de Fort de France porte le n° 31 à partir de mi 40.
Censure
Après l’armistice de juin 40, le courrier aérien pour la zone non occupée passe par les Etats Unis et le Portugal (mais le trajet Antilles – New York est effectué par voie maritime) tandis que les trajets entièrement par voie maritime transitent par la ligne maritime Casablanca – Antilles (qui est parfois interceptée par les Anglais). Le débarquement des Alliés en Afrique du Nord interrompt le courrier avec la métropole
Le même catalogue de Specht répertorie 19 cachets (cercle cranté) avec un chiffre de 1 à 8 à l’intérieur et le texte CONTRÔLE POSTAL/ MARTINIQUE, utilisés jusqu’à mi-43 et 12 cachets (chiffre de 2 à 12) avec le texte CENSURE MILITAIRE/MARTINIQUE, utilisés de mi 43 à aout 45. Le chiffre au centre permet d’identifier le censeur.
Version « CENSURE MILITAIRE »
En outre, le cachet fusiforme (« OUVERT / PAR / L’AUTORITE MILITAIRE ») et le cachet circulaire (non cranté) CONTRÔLE / MARTINIQUE/POSTAL sont utilisés (toute la guerre pour le 1er, en avril 45 pour le 2ème). Stecht répertorie aussi un cachet circulaire, plus petit que le cachet circulaire « classique ».
Enfin, le catalogue Specht indique que le cachet circulaire CENSURE / MARTINIQUE / MILITAIRE, présenté ci-dessous, a été utilisé du début à la fin de la guerre, sans préciser dans quelles conditions.
La lettre ci dessous comporte des 2 cachets « censure militaire » (le cachet cranté, au centre, et le cachet rouge non cranté à droite). Cette lettre a été postée le 23 mai 44 en Martinique, a transité le même jour à San Juan (Porto Rico), puis est arrivée le 18 juin 44 à Miami (où elle reçoit un cachet ‘Missent to Miami »), transiye le 18 juin à New York avant d’arriver à Alger le 16 septembre 44. Le Colonel Quenardel, qui avait commandé des troupes aux Antilles, est introuvable à Alger. Après divers recherches dans plusieurs villes d’Algérie, la lettre est renvoyée en Martinique le 26 novembre 44:
Des cachets linéaires sont aussi utilisés :
- « CONTROLE »
- « CONTROLE POSTAL MILITAIRE » apposé sur bande de fermeture (les bandes utilisées sont neutres, elles sont parfois revêtues de ce cachet linéaire)
Une agence postale navale, qui fonctionnera de juin 40 à mars 46, utilise ses propres cachets de censure (OUVERT POUR VERIFICATION PAR LE SERVICE DE LA POLICE DE LA NAVIGATION DU PORT DE FORT DE France). Il est à noter que plusieurs navires de guerre furent internés aux Antilles (dont le croiseur Emile Bertin).
Certaines correspondances sont revêtues d’une étiquette Correspondance familiale en provenance des Antilles. Je ne sais pas dans quelles conditions, et pourquoi, cette étiquette était apposée (et quel avantage elle apportait au courrier, mais un accord entre les autorités américaines et allemandes mi 41 autorisant le transport par voie aérienne via New York et Lisbonne de 3 000 correspondances uniquement familiales par voyage est peut-être l’explication) :
Enfin, les correspondances sont souvent interceptées entre la métropole et la Martinique (par les anglais, les américains, voire les italiens dans le cas où la lettre utilise la voie aérienne via le Brésil et l’Italie).
Il en est de même pour les correspondances entre les différentes possessions françaises en Amérique.
et des correspondances entre la Martinique et différents pays d’Europe
Enfin, cette lettre a été expédiée peu après l’armistice de juin 40. Bien que destinée à la zone libre (Marseille), elle a été interceptée par les allemands (à priori, pas saisie mais distribuée à son destinataire):
Croix Rouge
L’ouvrage » les formulaires de messages civils Croix Rouge pendant la 2ème guerre… » indique que le 1er courrier est arrivé à Genève le 29 novembre 1943, que 1 927 messages ont transité par Genève. Il présente un exemple de lettre de Martinique vers la France, trilingue avec entête « COMITE DE LA MARTINIQUE »