Albanie: contexte historique

Lors de son indépendance en 1913, l’Albanie estime que 60% du territoire qu’elle considère comme albanais est situé dans les pays voisins (Grèce, future Yougoslavie). Durant la seconde guerre mondiale, elle essaiera donc (avec l’aide de son « protecteur » italien) de récupérer ces territoires.

Le climat de tension en Europe favorise les visées expansionnistes italiennes. Mussolini envahit le pays le 7 avril 1939 et l’occupe malgré la résistance de la petite armée albanaise (bataille de Durrës) . Le roi Zog s’enfuit. L’Albanie devient un protectorat italien, et le roi d’Italie Victor-Emmanuel III est couronné souverain d’Albanie (des timbres sont émis à son effigie). Plusieurs milliers d’italiens s’installent en Albanie.

Le gouvernement grec rejette l’ultimatum du 28 octobre 1940 par lequel l’Italie demande le libre passage pour ses troupes. Des troupes italiennes et albanaises attaquent alors la Grèce. Mais, à la fin de 1940, les armées grecques entrent en Albanie sur une soixantaine de kilomètres, occupant une région appelée Nord Epire (le sud de l’Epire appartenant à la Grèce). Des timbres grecs surchargés ont cours dans cette région.

Pendant six mois, seize divisions grecques insuffisamment armées immobilisèrent en Albanie vingt-sept divisions italiennes disposant d’un équipement bien supérieur au leur, jusqu’au moment de l’attaque des armées allemandes, le 6 avril 1941 qui viennent à l’aide des troupes italiennes.

Suite à cette attaque allemande, l’Albanie  récupère les territoires occupés depuis fin 1940 par les grecs, et occupe le Kosovo ainsi que d’ une partie de la Macédoine (ces territoires utilisent alors les timbres albanais).

Deux grands mouvements de résistance aux italiens sont présents : un autour de Enver Hodja, communiste (le parti communiste albanais est fondé en novembre 41), un autre royaliste (Zoguistes et autres nationalistes). En septembre 42, ils se fédèrent autour du Mouvement (ou Front) de libération nationale de l’Albanie (LNC)- à dominante communiste, à l’issue de la conférence de Peza, en septembre 42.

Le 25 juillet 1943, après la chute de Benito Mussolini, Victor-Emmanuel III abdique en tant que roi d’Albanie. Le 9 septembre, le Troisième Reich pénètre dans le pays. Le 26 octobre, l’assemblée constituante est réunie sur ordre des Allemands, et l’Albanie proclame son indépendance vis-à-vis de l’Italie. L’anarchie règne dans le pays (guerre civile entre les albanais nationalistes, les royalistes et les communistes). Le 19 octobre 44, à Pernet (première ville libérée), le congrès antifasciste de libération nationale (présidé par Hodja) interdit au roi Zog de revenir. Le 22 octobre, ce comité se transforme en gouvernement provisoire, avec à sa tête Hodja.

A partir de mars 1944, les communistes albanais prennent progressivement le contrôle du pays et en novembre alors que la situation sur le front yougoslave empire et que l’Armée rouge approche, les Allemands évacuent l’Albanie. Enver Hoxha prend la tête d’un gouvernement provisoire à Tirana. Les territoires annexés par les albanais durant la guerre sont réintégrés au sein de la Yougoslavie communiste (le 17/11/44 Tirana est libéré, et le 29 novembre la totalité du territoire, par les partisans albanais).

 

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