Belgique. Marcophilie 1940-45

PLAN :

1 Censures

1-1 Avant l’invasion

1-2 Allemandes

1-3 Après la libération

2 Correspondances des militaires et des réfugiés en 1940-45

2-1 Belges, en 1940

2-2 Allemands 40-44

2-3 A la libération (anglais, belges, américains…)

3 Belges prisonniers des allemands

4 Allemands prisonniers en Belgique (après la libération)

5 Camps de concentration

6 Cachets postaux

7 Gouvernement en exil

8 Cachets commémoratifs

9 Cachets administratifs et courriers des réfugiés

10 Divers

10-1 Undercover

10-2 Croix rouge

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1 Censures

1-1 Avant l’invasion allemande (en mai 40)

On trouve des correspondances militaires censurées, en particulier pour les unités repliées en France.

Selon Stich, un bureau de censure belge aurait fonctionné pendant quelques jours lors de l’invasion allemande de mai 40, et ce bureau aurait été transféré en France, où il fonctionna jusqu’en aout 1940.

Ci dessous un extrait d’un site internet:

Cachets :

  • Cercle « contrôle postal Anvers et 1 ou 2 au milieu du cercle.
  • Cercle avec le blason belge au centre, « contrôle » au-dessus et 1c en dessous (existe en positif et en négatif).
  • Wolter ajoute aussi un cercle de diamètre 27 mm avec 1 ou 2 chiffres à l’intérieur OUVERTE PAR / L’AUTORITE MILITAIRE sur 2 lignes

Bande de fermeture : « blason et CONTRÔLE, et n° de censeur »

Ci dessous une intéressante lettre postée en juin 40 par le ministère belge (en exil) du travail, basé dans la Vienne, à destination d’un militaire belge. Rare censure belge et anglaise (ce qui laisserait entendre que l’aviateur est en Angleterre ?)

Quant au courrier vers l’étranger, il pouvait être intercepté par les anglais :

Lettre Belge avril 1940 pour USA censure anglaise

1-2 Contrôle postal du Reich

Officiellement, il n’existait pas de bureau de censure allemand en Belgique (mais Stich indique qu’un bureau dépendant de Cologne était installé à Bruxelles : il utilisait la même lettre de codification, à savoir C).

Le courrier au départ de la Belgique était normalement censuré à Cologne (lettre C), celui entre la Belgique et la France est aussi censuré à Cologne jusqu’en juillet 43, puis à Paris (lettre x), rarement à Francfort (lettre « e »).

Le catalogue Landsmann indique, page 389, que 3 bandes de censures et 2 cachets furent utilisés en Belgique et dans le Nord de la France (les 2 dépendant du commandement militaire allemand de Bruxelles). Ces censures sont rares ou très rares, et je ne les aies jamais rencontrées.

Enfin, ce même catalogue fait mention d’une très rare marque de contrôle des devises allemande à Bruxelles:

1-3 Censure belge à la Libération (source: le contrôle des communication, par M. Oth)

Walter indique que le cachet cercle d’avant guerre a été ré-utilisé, ainsi que la bande bilingue

Lors de la libération par les troupes anglo-américaines, celles-ci examinèrent pendant quelque temps le courrier (les bureaux de censure étaient installés à côté des bureaux postaux militaires), avant de transférer cette tâche aux autorités belges (officiellement, du 3 janvier 1945 jusqu’en 1949 – mais des cachets de censure belge ont été relevés sur des correspondances dès fin septembre 44). Lors de la libération (officiellement, le 6 novembre 44, soit 3 mois après l’entrée des alliés en Belgique), les courriers particulièrement scrutés étaient les correspondances des belges ayant rejoint les unités combattantes des alliés et celles des prisonniers en Allemagne.

La langue employée doit obligatoirement être indiquée. Selon la période, un type bien particulier de courrier était autorisé (par exemple, recommandés interdits de telle date à telle date), dans une zone bien particulière (dite « libre », ou « semi libre…), d’où l’apposition de griffes du type : non admis, retour, zone interdite…

Le courrier vers l’étranger fut rétabli progressivement, entre le 27-11-44 vers la France et le Royaume Uni et le 1er avril 46 (vers l’Allemagne et l’Autriche).

Cercle d’un diamètre de 18-26 mm, avec un chiffre au centre (4 modèles différents):

1. Double cercle (n° 1 à 40)                     2. Simple cercle, chiffre de 10 mm (n° 1 à 50)      3. Simple cercle, chiffre 10 mm (51 à 746)

4. Simple cercle, chiffre 18 mm (n° 4 à 7 rencontrés)

Sur 2 lignes : CONTRÔLE DES COMMUNICATIONS (rare !) ou CONTROLE TOEZICHT (se rencontre plutôt sur le courrier des prisonniers en Allemagne ou des militaires)

censure juillet 45 vers Angleterre

Pour les prisonniers allemands, couronne et PASSE C.P.C.

Recto d’une lettre d’un prisonnier allemand en 1946 Le camp B.O IV est à Wasmes, près de Mons

Bande de fermeture : CONTRÔLE DES COMMUNICATIONS / TOEZICHT DER VERBINDINGEN (1 modèle en français, 1 en flamand et 1 modèle bilingue, lui même subdivisé en sous types selon l’alignement des textes).

Il existe aussi plusieurs étiquettes de retour.

Et une petite curiosité:

Le lettre ci dessous a été postée le 18 septembre 44 à Avignon (peu après la libération de la ville), censure française période libération, mais n’arrive à Bruxelles que le 27 février 45, 5 mois plus tard.

 

2 Correspondance militaire

2-1 Troupes belges en 1940 et gouvernement en exil en France

Le cachet à date est le même que celui utilisé pendant la première guerre, à savoir poste militaire Belgique/ date / numéro répété 2 fois/ Belgie legerposterij. A noter que seuls les bureaux secondaires (BPS) ont ces 2 numéros, pas les bureaux centraux (BPC).

Ci dessous une lettre envoyée quelques jours avant l’invasion allemande à un militaire « en campagne »:

Ci dessous une lettre postée à Anvers le 6 mai 40, à destination d’un militaire.

Une dizaine de ces bureaux se sont repliés en France en mai 40, dont Saint Rome de Cernon (près de Millau), Centre de recrutement de l’armée belge.

armée belge en France L’expéditeur est à St Rome de Cernon, en Aveyron

Selon le Deloste, les bureaux suivants ont fonctionné : BPC à Moissac, BPS 5 à Béziers, BPS 12 à Malestroit, BPS 34 à Toulouse, BPS 35 à Nimes (puis Montpellier), BPS 37 à Pont Saint Esprit, BPS 38 à Lunel, BPS 39 à, Ganges, BPS 40 à Celleneuve, BPS 41 à Clermont l’Hérault et BPS 42 à Limoux
Lors de l’invasion de la Belgique en mai 40, le gouvernement belge enjoignit les citoyens âgés entre 16 et 35 ans de se diriger vers les centres de recrutement et de réserve.  En raison de l’avancée allemande, on leur demanda de se diriger vers le sud de la France. 4000 furent rassemblés à Agde et isolés du reste de la population (et des autres occupants du camps). A partir du 25 juin, ils purent entrer en communication avec leurs compatriotes. Ils furent ensuite progressivement rapatriés (dernier train : 11 08 1940)

  Ci dessous, diverses lettres postées en France par des réfugiés belges à destination du gouvernement belge en exil, (et vers la Belgique pour les deux dernières lettres). Environ 1,5 à 2 millions de belges quittent la Belgique pour se réfugier en France :

        2-2 Période de l’occupation 1940-1944.

Les troupes allemandes bénéficient de la franchise à partir du 30 mai 41.

Le TRSG précise, dans un article des années 70, que les allemands travaillant en Belgique pouvaient utiliser, à partir d’aout 40, les services de la Feldpost. Ils devaient indiquer sur l’enveloppe « DURCH DEUTSCHE FELDPOST » en rouge, avec comme adresse de retour celle de leur employeur ou un n° de Feldpost. L’année suivante, il fallait noter « Feldpost und Luftgaupostant Brussel » et un n° de Feldpost. Ces correspondances n’étaient pas censurées.  Il n’y avait pas de Dienstport (poste de service allemande) en Belgique.

Volontaires belges

Les flamands et les wallons sont séparés.  Les chiffres peuvent varier selon les sources, mais environ 40 000 belges ont combattu aux côtés des allemands.

Les flamands sont intégrés soit dans des unités spécifiques (Westland, Langemark), soit avec des hollandais (Nordwest), soit dans la marine, l’aviation, l’organisation Todt ou le NSKK (corps de transport allemand). Ci dessous le scan d’une photocopie prêtée par un ami :

Les wallons furent, à partir de juillet 41, intégrés dans la Légion Wallonne. Son secteur postal est le 38918 (373ème bataillon d’infanterie). Elle fut en juin 43, elle est transférée de la Wehrmacht dans la division Viking (Waffen SS) et devint la division Wallonie ( 8 000 hommes). Comme les flamands, ils combattirent dans la marine, l’aviation, l’organisation Todt ou le NSKK

Ces soldats combattirent dans le sud de l’Ukraine puis dans le Caucase.

La légion belge utilise les numéros suivants :

FPN 07515 (centre de recrutement de Bruxelles)

FPN 07515 AP (SS Abschnitt Flandern)

FPN 07515 CA (Ersatz-kommando der WSS Flandern)

FPN 07515BCN (Führsorge-offizier des WSS in Flanderet und Wallonoen)

FPN 09425 Sammelfeldpostnummer Antwerpen

Les plis des soldats wallons sont plus rares que ceux des flamands.

Enfin, comme en Alsace Lorraine, des « malgré nous » ont existé pour les ressortissants des cantons de l’Est (Eupen, Malmedy, Moresnet) qui furent souvent envoyés sur le front de l’ESt (d’où des plis Feldpost).

Un bureau de poste militaire italien (n° 940) a fonctionné du 27/09/40 au 30/03/41: le 27 sept 40, Mussolini veut créer un Corps d’Armée aérien pour aider les allemands dans la bataille d’Angleterre. Les avions seront basés à Espinette, Beloeil, Melsbroek, Chièvres, Ursel et Maldegem. Le 3 janvier 41, la plupart des bombardiers repartirons en Italie, sauf ceux de Maldegem (ils iront à Boulogne le 30-03-41)

2-3 Libération de la Belgique

Les partisans sont progressivement intégrés dans l’armée régulière aux côtes des alliés (100 000 soldats en mai 45)

Les américains ont utilisé, sur le territoire belge, les APO suivants (estimation de côte du site américain spécialisé en APO)

0001   $ 5.00

0002   $15.00        0004   $10.00        0009   $ 5.00           0011   $25.00           0026   $10.00          0028   $10.00

0030    $10.00       0035    $10.00

0051    $15.00       0053    $15.00        0056    $25.00        0057    $25.00           0059    $15.00

0066    $15.00

0078    $10.00       0079    $10.00

0082    $20.00       0083    $10.00       0084    $15.00

0090    $10.00        0095    $10.00

0104    $15.00        0109    $20.00

0111    $10.00        0112    $15.00         0113    $15.00         0117    $25.00

0124    $15.00        0131    $20.00

0135    $25.00         0137    $15.00         0138    $15.00

0140    $15.00         0142    $25.00        0143    $10.00         0145    $10.00          0148    $10.00

0151    $15.00         0153    $15.00        0154    $15.00         0155    $20.00           0157    $15.00            0158    $15.00

0160    $20.00         0164    $20.00         0170    $20.00        0173    $20.00            0174    $15.00           0175    $15.00    0179    $15.00

0197    $15.00

0203    $20.00          0206    $10.00         0228    $10.00

0230    $10.00

0250    $20.00           0252    $10.00          0253    MV          0254    $5.00    0255    $10.00     0257    $10.00          0259    $10.00

0261    $20.00          0263    $10.00

0270    $10.00

0297    $25.00          0299    $20.00

0303    $15.00          0305    $10.00         0307    $10.00         0308    $10.00

0319    $20.00

0325    $30.00             0329    $25.00

0408    $10.00             0417    $15.00

0443    $20.00             0448    $15.00

0451    $15.00              0452    $10.00           0459    $25.00

0463    $20.00

0510    $15.00

0553    $20.00                0556    $20.00

0560    $10.00                0562    $ 5.00

0569    $ 5.00

0571    $20.00                 0577    $15.00

0581    $20.00                 0588    $15.00

0595    $10.00                  0598    $10.00

Belgique APO 598 postée à Anvers le 13 septembre 1945

0637    $15.00

0755    $10.00

0776    $10.00

0808    $30.00

0810    $10.00

0872    $ 5.00

0891    $30.00             0894    $20.00

PR22    $25.00

 

Les anglais, quant à eux, ont utilisé les traditionnels cachets F.P.O. En parcourant le livre de Entwistle, il n’est pas possible de distinguer les cachets utilisés spécifiquement en Belgique (ces cachets sont regroupés dans B.L.A. – British Liberation army, sans spécifier le pays). Par contre, deux cachets AMP (Army Post Office) ont été utilisés spécifiquement en Belgique en 1945-1946 (440 et 870).

La carte postale ci-dessous a été postée en Belgique le 27 octobre 44 par un soldat anglais (Field Post Office  867)

Cependant, un ouvrage anglais indique que, le 26 septembre 44, le Base Army Post Office n° 8 est transféré de Caen vers Anvers, puis en mars 45 à Bruxelles.

Enfin, la first Belgian Infantery Brigade (aussi appelée Brigade Piron), composée de 2 000 belges et luxembourgeois en exil, qui a débarqué en Normandie et est entrée à Bruxelles en sept 44, a utilisé le cachet FPO 665

L’adresse postale (après la libération) est First Belgian Brigade   /  B.L.A. Le courrier de/vers cette brigade est censuré par le Contrôle des communication de Bruxelles 1 (soit un cachet « contrôlé est apposé, soit le cachet postal à date)

3 Camps de prisonniers (par le Reich) et S.T.O

200 000 prisonniers de guerre belges, capturés en 1940, furent également détenus en captivité en Allemagne. La plupart furent contraints aux travaux forcés. seuls 80 000 d’entre eux, en toute grande majorité des Flamands (en raison de la Flamenpolitik), purent regagner la Belgique entre  1940 et 1941. La majorité resta cependant captive et détenue dans de sévères conditions. Deux mille d’entre eux ne revinrent pas..

Un Frontstalag a été ouvert en juillet par les allemands à Bruxelles (n° 110). Il a fermé en mars 41

Plusieurs Dulag (camps de transit, avant transfert des PG vers d’autres camps):  à Malines, à Mecheln, à Schärbeek, et à Termonde.

Le système de correspondance est similaire à celui des autres prisonniers d’Europe de l’Ouest. Quelques exemples de correspondances :

Les 3 carte-lettre ci-dessous ont été envoyées depuis un Stalag alors que la Belgique est déjà libérée. On a donc une censure belge en plus de la censure du camp allemand:

Cas des requis belges du STO. Suite à une ordonnance d’Octobre 42, un service de travail obligatoire (en Allemagne) est instauré. Comme en France, de nombreux requis essaient d’y échapper. 350 000 à 400 000 belges, hommes et femmes, furent envoyés en Allemagne (certains restèrent en Belgique ou dans le Nord de la France pour travailler sous la contrainte).

Certaines correspondances sont riches d’enseignements quant aux conditions de vie dans les Lager des travailleurs forcés (Zwangsarbeiter). Contrairement aux requis du STO français, les belges affranchissaient leur courrier pour la Belgique au tarif du régime intérieur allemand (12 pfennigs pour une lettre) et non pas au tarif du régime international (25 pfennigs) comme c’était le cas pour les Français.

Il est à noter qu’une trentaine de belges « suspects » seront internés par les anglais sur l’ile de Man.

Enfin, il existait un camps d’internés civils (Anglais) à Dongelberg.

4 Camps de prisonniers (par les Belges, après la libération)

Afin d’aider dans les mines de charbon, l’industrie forestière et le déminage, les autorités américaines et anglaises transférèrent 64 000 prisonniers allemands au autorités belges.

Il existait 6 C.R.C.P (Commandement Régional des Camps de Prisonniers) :

  • R.C.P Limbourg (LB I à LB VII)
  • R.C.P. Liège (LGI à LGIX)
  • R.C.P. Charleroi (CHI à CH VI)
  • R.C.P Centre (CEI à CE IV)
  • R.C.P. Borinage (BOI à BOVI)
  • R.C.P. Forestiers (FOI à FOV)
  • Et déminage (DEI à DEIII)

Le courrier entre les prisonniers allemands et leur famille débuta et novembre 45 (2 lettres et 2 cartes par mois -4 pour certaines catégories : médecins, prêtres…-) .

Une première censure était effectuée dans le camps, puis les lettres étaient censurées à Bruxelles au Service de Contrôle des Communications et enfin distribuées via la poste militaire.

5 Camps de concentration

Le camps de transit de l’ancienne caserne « Lieutenant-Général Dossin de Saint-Georges » à Malines(en Mechelen, en Mecheln), en Belgique, fut ouvert par les Allemands en 1942 pour concentrer les juifs de Belgique en vue de leur déportation.

L’ancien fort de défense d’Anvers, Breendonk, devint un camps de concentration Nazi.

6 Cachets postaux

A l’exception des cantons de l’Est, qui utilisèrent des cachets allemands, la Belgique continua à utiliser les cachets postaux d’avant-guerre.

Ci dessous, une lettre postée peu après l’invasion allemande, à destination des « cantons de l’Est », mais rejetée

7 Gouvernement en exil à Londres

Après la défaite de 1940 (le 28 mai 40, Léopold III capitule à la tête de son armée), un nombre significatif de soldats belges et de civils s’échappèrent en Angleterre (environ 15 000, dont 400 militaires) où ils formèrent les Forces belges libres (qui seront 4 000 en 1944). Le gouvernement belge en exil,  d’unité nationale, regroupait des ministres issus des partis catholiques, socialistes et libéral sous la direction d’Hubert Pielot qui avaient fui en Grande Bretagne, comme les gouvernements des Pays-Bas et du Luxembourg, où ils restèrent jusqu’à la libération de la Belgique (09/44).

Le Congo belge participera à l’effort de guerre au côte des alliés.

8 Cachets commémoratifs

Lors du « retour » des cantons de l’Est en mai 40 à l’Allemagne, un cachet »18 mai 40 Heimkehr ins Grossdeutsche Vaterland (retour à la patrie allemande) ont été apposés.

A la différence de la France, il n’existerait pas de cachets commémoratifs à la gloire de la collaboration.

9 Cachets administratifs, réfugiés (1940-44)

Des cachets ont été utilisés sur les courriers des divers organismes aidant au retour des réfugiés belges en France.

Carte de rapatrié belge

10 Divers

10-1 Undercover addresses

La seule connue sur le territoire belge est : Kennedy & Hunter, Co Ltd  2 Quai Orte’Luis, à Anvers

Transmettait du courrier polonais vers la Polish Steamship Agency, Fenchurch Street, LondonEC3.

Quant aux belges qui désiraient correspondre via des adresses « undercover » au Portugal et en Suisse, ils utilisaient :

25 Rua Alexandre Herculano, à Lisbone

67 Rua Latino Coehlo 5o-Do, à Lisbone

Pedro Bento d’Azevedo Succres L Da, à Portimao

PO Box 492 à Lisbonne

O.C.A. (office des colis alimentaires) 10 rua Do Loreto, à Lisbonne. Une personne qui souhaitait envoyer un colis en Belgique envoyait de l’argent à l’OCA, qui se chargeait de faire parvenir des sardines en conserve (par exemple). Le destinataire belge, après réception, envoyait une carte de remerciement (voir exemple ci-dessous) à l’OCA qui la transmettait à la personne qui avait fait la demande d’envoi de colis

à Portimao, Pedro Bento d’Azevedo Succres

Neptunsrtasse, 4  à Zurich

En Angleterre, les n° de P.O Box suivant étaient utilisés par les Belges : 262 (Belgian Air Force), 294 (Belgian Navy)

10-2 Croix Rouge

Les services belges vont organiser rapidement un service de correspondance entre les réfugiés belges en Angleterre et leur famille restée en Belgique, via le Croix-Rouge internationale. La possibilité sera aussi offerte aux réfugiés d’envoyer des colis alimentaire en Belgique.

Le 1er envoi date du 24 aout 40. 1 074 000 lettres ont transité par ce canal.

lettre à la croix rouge 1941

Exemple d’un formulaire Croix Rouge posté à Anvers le 19 février 43 pour un correspondant en Angleterre. A bien sûr transité par le siège de la Croix Rouge à Genève (22 mars 43). Le correspondant anglais a utilisé ce même formulaire pour répondre le 19 mai, réponse qui est parvenue à nouveau à Genève le 8 juin, avant d’être renvoyée au correspondant d’Anvers.

Mais les communications entre la Belgique et sa colonie africaine (Congo Belge) sont coupées (le Congo reste fidèle au gouvernement belge en exil).  La Croix Rouge reste le principal canal pour transmettre des nouvelles entre les deux pays. Ci dessous un exemple de message écrit à Bruxelles le 24 janvier 1943, expédié à la Croix Rouge de Genève qui le transmet au Congo Belge. Le destinataire répond le 1er juillet, la lettre transite à nouveau par Genève avant d’atteindre son destinataire en Belgique le 19 novembre 1943. Le destinataire au Congo est un marin du navire école Mercator, construit en 1931 et effectue en 1940 son 20ème voyage Anvers – Rio – Boma (port du Congo belge), où la guerre le surprend. Il passe alors sous pavillon anglais: