1/ Le fonctionnement du courrier aux Pays-Bas
Après l’invasion allemande de mai 40, le courrier domestique fonctionne à nouveau le 24 mai (sauf vers la province de Zélande) et le 28 mai vers le Reich.
Le courrier vers le RU est suspendu pendant toute la guerre. Vers la France : rétabli avec la zone occupée le 21 avril 41
Lors de la période de libération, le courrier est retardé par la censure. Les communications vers l’étranger mettent 1 an pour être rétablies (par exemple, avec la Hongrie 21 novembre 45).
2/ La Poste allemande de service
Le Dr Seys-Inquart est nommé par Hitler Commissaire au Reich (toute l’administration civile lui incombait). Des agences de la poste de service s’installent dans les principales villes dès le 5 juin 40, après le départ de la poste militaire (feldpost). La poste allemande de service est donc utilisée par la Wehrmacht et toutes les agences officielles du Reich, de la N.S.D.A.P. et les entreprises travaillant pour les allemands, et plus tard par les allemands résidant aux Pays Bas et les entreprises hollandaises commerçant avec les allemands. Mais cette poste de service ne distribuant pas le courrier, une lettre remise à la poste de service mais destinée à une entreprise (ou une personne) hollandaise sera distribuée par la poste hollandaise (et une lettre postée par un particulier pour une entité allemande sera donnée à la poste hollandaise, qui la remettra à la poste allemande de service). Si un soldat allemand remet une lettre destinée à l’Allemagne à la poste hollandaise celle-ci sera censurée.
39 agences de la post de service (ou filiales d’agence) fonctionnèrent aux Pays-Bas.
Les entreprises et les particuliers allemands affranchissaient leurs lettres avec des timbres allemands, tandis que les autorités allemandes bénéficiaient de la franchise (cachet « Frei durch Ablösung Reich » ou « Gebührenfreie Dienstsache »).
Il existe de nombreux cachets circulaires différents (avec généralement le texte « Deutsche Dienspost Niederlande »), des étiquettes de recommandations, des cachets de transit « (Durch) Deutsche Dienspost Niederlande » sur 1 à 3 lignes, ainsi que les cachets de la poste ambulante de la poste de service, des cachets muets avec indice à la place du nom de localité. Quelques cachets spéciaux (illustrés) ont aussi été utilisés.
3/ Poste militaire
Je n’ai pas d’information sur la poste militaire hollandaise, en particulier pendant les quelques jours de combat en 1940.
3-1/ Feldpost allemande (source : ouvrage de Kreft)
Comme indiqué plus haut, la feldpost (poste militaire allemande) est rapidement remplacée par la poste allemande de service pour les correspondances des militaires.
A partir du 30 mai 41, les cartes postales, les lettres jusqu’à 100 g et les paquets jusqu’à 250g bénéficient de la franchise.
3-2 Unités néerlandaises combattant aux côtés des allemands
En plus des hollandais qui servaient dans les unités allemandes, l’organisation Todt et le NSKK, des unités spéciales ont été créées :
25 mai 40 : création de la SS Westland (flamands et hollandais) ; celle-ci est intégrée dans la 5ème division SS Wiking (qui regroupe d’autres nationalités)
3 avril 41 : création de la SS Nordwest
Juin 41 : création de la Légion des volontaires des Pays-Bas, qui devient une brigade de Panzer Grenadiers
Novembre 44 : création de la brigade de volontaires SS Landstorm Nederland
3-3 Troupes hollandaises en exil
Quelques troupes hollandaises firent retraite en Belgique le 19 mai 40, puis se sont réfugiées en Angleterre.
La lettre ci-dessous, postée depuis le « Gibraltar camp » de la Jamaïque (où étaient présents, outre des réfugiés civils anglais ayant quitté Gibraltar, des réfugiés hollandais) est destinée à un soldat hollandais dans un camp d’entrainement militaire au Canada. Il est à noter que l’héritière du trône (Princess Juliana) était réfugiée au Canada.
En aout 41, un camp pour la Royal Dutch Brigade est ouvert près de la RAF Perton Airfield, au RU (ce camp avait le nom de Wrottesley, et la brigade s’appelait « Princess Irene »).
3-4/ Libération
3-4-1 Troupes anglaises (1944-45)
Les numéros de FPO (« Field Post Office ») qui ont été attribués à des unités ayant participé à la libération de l’Europe suite au débarquement en Normandie sont regroupés sous le vocable générique de B.L.A. (« British Liberation Army »): Donc, impossible de savoir si l’unité était en France, en Belgique, en Allemagne, ou aux Pays-Bas.
Le texte de la lettre ci-dessous indique clairement que l’expéditeur se trouve aux Pays Bas (mais le cachet de FPO ne l’indique pas) :
Par contre, le n° 851 correspond au Royal Netherlands Forces (utilisé début 44 lors de leur stationnement au Royaume Uni, puis sur le continent)
3-4-2 Troupes américaines (selon le site : A.P.O. by number, côte de ce site entre parenthèse)
Les A.P.O. (« Army Post Office ») ci-dessous servaient aux Pays Bas
0010($15), 0029($10), 0030 ($10), 0035 ($10), 0051 ($15), 0079 ($10), 0083 ($10), 0084 ($15), 0102 ($15), 0107 ($50), 0124 ($15), 0135 ($25), 0151 ($15), 0175 ($15), 0177 ($10), 0197 ($15), 0252 ($10), 0253 (MV), 0257 ($10), 0258 ($15), 0267 ($20), 0270 ($10), 0327 ($35), 0339 ($10), 0451 ($15), 0463 ($20), 0472 ($5), et 0647 ($10)
4/ Camps de prisonniers, d’internement
4-1 Avant l’occupation allemande
Avec l’augmentation des mesures anti-juives en Allemagne à partir de 1933 et après la nuit de Cristal du 9 novembre 1938, de nombreux Juifs allemands ont émigré aux Pays-Bas en raison de leur proximité géographique et linguistique. Ce pays est devenu un refuge pour environ 25 000 à 30 000 réfugiés juifs. Le gouvernement néerlandais a fermé sa frontière pour ces réfugiés le 15 décembre 38 et les a déclarés étrangers indésirables. En octobre 39, le camp de Westerbork est ouvert. Le 10 mai 40, la Wehrmacht occupe les Pays-Bas et, avec l’accord du gouvernement néerlandais, a eu accès aux émigrants.
Avant l’invasion allemande, la Hollande était un pays neutre. Donc, tous les militaires (cela concerne généralement des marins ou des aviateurs) qui pénètrent sur le territoire hollandais ont été internés. Il y avait un camp pour les allemands, et un pour les français (et les anglais). Ces internés pouvaient correspondre, mais leur courrier était censuré les autorités néerlandaises. Ces courriers sont très rares.
4-2 Pendant l’occupation allemande
- Ilag : Un camp d’internement des civils (Ilag) aurait fonctionné à Haaren de 09/41 à 10/44
- Camps d’otages:
Il en existe trois, dont Sint Michielsgestel, dans lequel étaient enfermés 500 à 800 otages, « réservoir » dans lequel les allemands venaient prendre des personnes à fusiller en cas d’action de la résistance. Cependant, cela n’a pas eu d’effet dissuasif sur la population néerlandaise. Afin de ne pas faire des otages des martyrs, aucune autre fusillade n’a eu lieu et à partir du 25 octobre 1943, le camp a été évacué. Certains des prisonniers qui étaient encore là ont été déportés en Allemagne ou internés dans le camp de concentration de Herzogenbusch (Vught).
Ci dessous, scans extraits du livre de Geissler sur les camps
- Camps de transit (de concentration, de regroupement), assimilables à des Dulags
Le principal est celui de Westerbork dans lequel se trouvaient principalement des Juifs, mais aussi des Sintis et des Roms. Seuls environ 5 000 Juifs ont survécu à la déportation vers Auschwitz, Sobibor, Bergen-Belsen et Theresienstadt. Le dernier a quitté Westerbork le 3 septembre 1944. Le camp a été fermé peu après. Plus de 100 000 déportés y transitèrent ou y moururent.
Ci dessous, scan extraits du livre de Geissler sur les camps
Ce camp étant saturé, un deuxième camp de concentration/transit fut ouvert en janvier 43 : le camp de Kamp-Vught, aussi nommé camp de concentration de Herzogenbusch. 30 000 déportés y transitèrent. Comme de plus en plus de prisonniers juifs ont été transportés du camp de transit au camp d’extermination au fil des ans, cela s’est vidé progressivement. Les capacités libres qui en ont résulté ont été utilisées en juin 1943 pour mettre en place un camp de transit pour la police d’environ 2 900 prisonniers, dont des résistants et des Témoins de Jéhovah. Il a été fermé en septembre 44.
Ci dessous, scans extraits du livre de Geissler sur les camps:
- Camp de transit Amersfoort. À partir de 1941, ce camp (plutôt destiné aux politiques) a servi de camp de transit pour la police. Environ 37 000 prisonniers y ont été enregistrés jusqu’en 1945, dont 650 ont été tués au cours de cette période. Le 19 avril 1945, le camp est remis à la Croix-Rouge.
Ci dessous, scan extraits du livre de Geissler sur les camp
D’autres camps de transit ont existé : Barneveld, Ommen, Wadowice, Polizeiliches Dulag Schoorl
4-3 Prisonniers hollandais en Allemagne
Contrairement à la France (et d’autres pays), les soldats hollandais fait prisonniers lors de l’offensive de mai 40 ont été libérés, à conditions qu’ils s’engagent à ne pas participer à des opérations de résistance contre les allemands. Seuls quelques officiers refusèrent, et furent envoyés entre autre dans l’Oflag IV C.
Traduction du message au verso de la carte ci-dessus: Par la présente, je confirme la bonne réception d’un paquet de denrées alimentaires. La carte est transmise à la Croix Rouge hollandaise, qui la transmet à la personne à l’origine de l’envoi du colis
Enfin, il est noter qu’environ 500 000 hollandais sont parti travailler en Allemagne dans un système proche du STO .
4-4 Après la guerre
Le 5 mai 45, environ 150 000 soldats allemands étaient présents sur le territoire hollandais. La plupart furent transférés en Allemagne, sous contrôle anglais, sauf 3 unités en charge du déminage (Au 1er octobre 1945, environ 7 000 hommes avaient été remis aux autorités néerlandaises) et du démantèlement des ouvrages de défense. Curieusement, ces unités étaient commandées par des allemands ! Elles jouissaient donc d’une relative autonomie. Selon l’ouvrage de Walter Stephan sur les prisonniers allemands, il existait une trentaine de camps sur le territoire hollandais. Ces prisonniers pouvaient utiliser deux canaux pour correspondre avec leur famille en Allemagne (en 1946, maximum 350 mots).
- Le canal anglais. Le courrier était transporté par la poste militaire anglaise à Munster, à un bureau spécial
- Le canal hollandais. Des cartes pré-imprimées étaient remises aux prisonniers, qui les remettaient aux autorités hollandaises (MOD : service de déminage) à Breda, puis elles étaient censurées à Amsterdam puis remises à la poste allemande
5/ Censure
Entre de déclenchement des hostilités entre l’Allemagne et les Alliés, les Pays Bas sont neutres. Ils ne censurent donc pas les correspondances (sauf les très rares correspondances des soldats de pays belligérants internés aux Pays Bas. Je n’ai pas connaissance de censure par les hollandais pendant la courte période des combats de mai 40.
Mais les correspondances de/vers les Pays Bas pouvaient bien sûr être censurées par des allemands, les anglais…
5-1/ Occupation allemande
Un article du CCSG (Civil Censorship Study Group), d’Octobre 2020, indique qu’un certain nombre de lettres postées avant l’invasion allemande de mai 1940 , destinées à l’Angleterre, ou des lettres du courrier intérieur hollandais ont été saisies et censurées par les allemands. Il s’agirait principalement d’erreurs (sacs de courrier envoyés par erreur en Allemagne !), mais un article ultérieur semble indiquer que, dans au moins 2 régions (Limbourg et Zeelande), les allemands ont volontairement retirées des sacs des bureaux de poste pour les censurer.
Je ne sais pas si la lettre ci-dessous a été saisie par les allemands avant qu’elle ne soit distribuée au destinataire lors de l’invasion de mai 40, mais elle a été postée aux USA le 29 avril 40, elle a été censurée par les anglais aux Bermudes au en Angleterre puis par les Allemands à Francfort (lettre « e » sur la bande), alors que les courriers vers les Pays Bas étaient normalement censurés (ultérieurement) à Cologne (lettre »c »)
Les allemands ne censuraient pas le courrier domestique hollandais.
Le courrier vers de/vers l’étranger était censuré par les allemands en Allemagne (à Cologne, à Berlin – poste aérienne-, à Paris, en 43/44 – si la lettre était à destination de la France).
censure « C » de Cologne:
Censure « b » de Berlin
Censure « x » des allemands à Paris
Les colonies hollandaises, qui étaient restées fidèles à la reine en exil à Londres, avaient leur propre système de censure (Indes hollandaises entre mai 40 et mars 42, Surinam et Antilles hollandaises pendant toute la guerre). De plus, la « Royal Netherland Navy » (dont le siège était à Londres) avait sa propre censure.
5-2 / Libération
5-2-1 Période 1944-1945
Lorsque les villes sont libérées, les alliés trouvent beaucoup de lettres non distribuées (old mail ou Überroller) dans les bureaux de poste. Après une période de rodage en septembre –octobre 44, pendant laquelle des bandes de censure PC90 (anglaises) ont été utilisées (les auteurs divergent à savoir si le courrier à été envoyé à Londres pour y être censuré, ou bien si du personnel a été transféré aux Pays-Bas).Le 15 novembre 1944, les anglais ouvrent un bureau de censure à Eindhoven. Il semble que le courrier saisi lors de l’avancée des troupes alliées dans l’extrême nord des Pays Bas n’ai pas été transféré à Eindhoven, mais censuré localement.Des bandes en hollandais avec un cachet manuel (4 chiffres) sont alors utilisées. Cela concernait aussi le courrier domestique. En mai ou juin 45, ce bureau déménagea à Amsterdam. La censure vers les pays neutres cessa le 1er octobre 45.
2 modèles de cachets (la seule différence est la taille des 4 chiffres):
Un seul modèle de bande:
5-2-2 A.C.N. (1946-47)
Une deuxième censure fonctionna, la A.C.N. (Allied Censorship Netherland) fonctionna en parallèle de juin 46 au 27 novembre 47. Elle concerne principalement les lettres à destination de l’Allemagne.
Le cachet circulaire existe dans deux diamètre (24 et 26 mm). Quant à la bande, il existe deux modèles, qui se distinguent par le numéro de série (C2 L 2362-46: c’est le modèle ci-dessous et C2 L 2777-46)
5-2-3 Lettres saisies pendant la guerre et distribuées après la libération
Il est à noter que les lettres saisies par la censure anglaise (aux Bermudes, par exemple dans le cas de lettres en poste aérienne Pays-Bas vers USA) ont été renvoyées aux Pays-Bas en 1951. De plus, lors de l’invasion de la région par les allemands, des sacs de courrier destiné aux Pays Bas s’est perdu en mai 40 dans le nord de la France. Les sacs ont été retrouvés en 1948 et distribué, après avoir été censurés. Il semble que des lettres transportées par des troupes hollandaises quittant les Pays Bas en mai 40 pour se réfugier en Angleterre a été lui aussi distribué mi 45, après avoir été bien sûr censuré !
5-3 Marine marchande
Suite à une décision du gouvernement en exil d’avril 41, la correspondance entre la marine marchande hollandaise et leur famille restée aux Pays-Bas est autorisée. Le courrier transite par des « undercover addresses » situées au Portugal et le Royaume-Uni. Ces correspondances sont bien sûr censurées par les autorités anglaises et les autorités hollandaises en exil : bande neutre avec cachet « CENSOR VAN DE NEDERL. REGEERING /VOOR DE KOOPVAARDIJ ».
6 Undercover mail
Les Pays Bas étant neutres jusqu’en mai 1940, plusieurs boites postales à Amsterdam ont servi de « relai » pour permettre les correspondances entre les pays occupés par le Reich et les pays non occupés d’être acheminées
PO Box 115 : Thomas Cook pour l’Afrique du Sud
PO Box 510 : Marine marchande polonaise
PO Box 520 : Thomas Cook pour l’Australie
PO Box 525 : Thomas Cook pour la Nouvelle Zélande
PO Box 601 : Thomas Cook pour la GB
PO Box 602 : Thomas Cook pour le Canada
Après l’invasion, la marine marchande hollandaise a utilisé certaines adresses (je n’ai pas noté les nombreuses adresses aux USA)
Cristobal (Zone du Canal) PO Box 5014 et 5025, la Sté Wiese & Co et la PO Box 467 à Lisbonne, et la société Christiani & Nielsen à Bangkok
La marine militaire en exil a utilisé :
A Colombo (Ceylan). PO Box 558, à Londres la PO Box 237, le PO box 485 et apartado 182 à Lisbonne
Pour correspondre, les militaires en exil hollandais utilisaient
A Londres, la PO Box 237, la PO Box 264, le 110 avenida Duque d’Avila (Lisbone) et la PO Box 456
Les militaires hollandais en exil au R.U. pouvaient envoyer des lettres à leur famille aux Pays Bas en inscrivant au dos leur nom (ou un nom d’emprunt), et c/o P.O. Box 237 London EC1. La lettre était censurée par les anglais et les allemands, et semble-t-il transitaient par la Suisse (cette méthode était moins chère que Thomas Cook ou la Croix Rouge). Cependant, début 41, la box 237 ne peut être utilisée que pour les correspondances avec les pays neutres. Pour correspondre avec les Pays Bas, ces soldats durent faire transiter le courrier par une boite à Lisbonne, le Caixa Postal 456.
D’autres adresses ont été utilisées (pour les civils ?) : 7 Arco Escuro à Lisbone, 21 et 41 rua des Chagas (Lisbonne), 40 rua da impresa national (Lisbonne),
Enfin, le consul danois utilisait : PO box 164, 456, 482 (Lisbonne)
Pour terminer, plusieurs adresses à Barcelone permettaient de transmettre du courrier entre les Pays Bas et les USA 5 CALLE DE Buori 7-10, et 324 avenida Primo de Rivera
Communication avec les colonies
En avril et mai 40, le courrier vers les Indes Hollandaises (DEI) va en train jusqu’à Naples, puis emprunte un vol KLM. Le dernier courrier arrive le 2 mai 40 aux Pays Bas, puis suspendu jusqu’à Aout 45. On trouve des lettres avec un cachet « detained in Hong Kong by japaneese from december 41 until september 45 ». On rencontre des lettres postées aux Pays Bas APRÈS l’invasion allemande de mai 1940, généralement censurées en Allemagne puis à l’arrivée. L’ouvrage de Landsmann sur les censures allemandes indique que les lettres entre les Indes hollandaises et les Pas Bas transitaient par la Sibérie et étaient censurées à Berlin.
Correspondances entre les Indes hollandaises et les Pays Bas avant l’invasion allemande:
Lettres entre les Pays Bas et les Indes hollandaises APRÈS l’invasion allemande:
Les Pays Bas étant coupés de leurs colonies, de nombreux messages ont été transmis via la Croix Rouge.
La croix rouge a débuté ses transmission de messages hollandais le 10 aout 1940, et en a transmis 1 038 791 pendant la guerre. L’ouvrage de Nadal sur les formulaires de messages civil utilisés pendant le 2ème guerre présente plusieurs modèles à l’entête de la Croix Rouge néerlandaise (avec référence à la Croix Rouge allemande pendant l’occupation, sans cette référence après la libération, avec, pour chaque modèle, des différences mineures telles que numéro de téléphone…)