- 22 juin 1940 Armistice avec l’Allemagne (et le 24 avec l’Italie). C’est l’Italie qui est chargée de faire respecter les accords d’armistice en Afrique du Nord (la commission utilise un cachet administratif spécial). Ce courrier ne bénéficie pas de la franchise. Il est souvent transporté par la valise diplomatique et remis à la poste à Turin.Un gouvernement très pro-Vichy et anti-alliés est alors mis en place. Les lois de Vichy (en particulier antisémites) sont appliquées. La population locale (en particulier d’origine européenne) est très « pro-Pétain »
- 3 juillet 40. Destruction de la flotte française de Mers El Kebir. Les communications avec la zone nord (occupée) de la France sont coupées, comme le montre la lettre ci-dessous:
- Le 8 novembre 1942, des soldats (en majorité américains) débarquent en Algérie et au Maroc (la Tunisie est trop proche de la Sicile et de ses soldats italiens et allemands). Les combats cessent le 11 novembre 1942. C’est l’opération TORCH. La Tunisie (ainsi que la Zone Sud) sont occupés par les troupes allemandes et italiennes à partir du 16 novembre 1942. Les colonies africaines non encore ralliées à De Gaulle (AOF principalement) le font suite au débarquement en ANF.
- La campagne de Tunisie, également connue sous le nom de bataille de Tunisie, est un ensemble de batailles qui ont lieu en Tunisie (alors sous protectorat français) entre le 17 novembre 1942 et le 13 mai 1943 (date de la reddition des troupes de l’Axe). Les combats opposent les forces du Reich (80 000 hommes) et de l’Italie fasciste (110 000 hommes) aux alliés composés de 130 000 soldats britanniques, de 95 000 soldats américains et d’environ 75 000 soldats français et coloniaux de l’armée d’Afrique et des Forces Françaises libres. La campagne débute par des succès des forces de l’Axe mais la supériorité numérique et matérielle des Alliés conduit finalement à la victoire totale de ces derniers : elle se traduit par 275 000 prisonniers de guerre allemands, principalement issus de l’Afrika Korps, et italiens. La Tunisie servira de tête de pont pour le débarquement en Sicile
- Le 3 juin 1943, est créé le CFLN (comité français de la libération nationale), avec 2 co-présidents (Giraud et De Gaulle). Il assure à la fois le pouvoir législatif (par ordonnances) et exécutif. Alger devient la « capitale » de la France Libre. Ce Comité dispose d’un bureau postal, ALGER F., puis après le 8 février 1944 d’un autre cachet à date « Comité français de la libération nationale » et d’un cachet de franchise.
- Le 17 septembre 1943, une assemblée consultative provisoire est convoquée à Alger. Elle disposera à partir du 3 novembre 1943 d’un cachet à date (date de sa 1ère réunion). Le cachet sera utilisé jusqu’au 30 septembre 44.
- Le 14 novembre 43, Giraud démissionne du CFLN mais reste commandant en chef de l’armée.
- Le 22 juin 1944, le C.F.L.N. devient le Gouvernement Provisoire de la République Française, avec De Gaulle comme président. Du 23 aout 44 au 14 octobre 44, un cachet à date GOUVERNEMENT PROVISOIRE/ALGER est utilisé. Ce cachet remplace le cachet ALGER COMITE DE LA LIBÉRATION. En aout 1944 débute la reconquête de la France: débarquement en Normandie
Reprise des communications avec la métropole. Peu après le débarquement en Normandie, les gens vivant dans les colonies (Algérie inclus) recommencent à écrire vers les zones de la France libérée (idem suite au débarquement en Provence le 15 aout 44). Mais pour diverses raisons (problème d’acheminement, de qui doit censurer les correspondances : les français ou les anglais à Londres…), le courrier civil est bloqué à Alger et militaire à Naples. Les cartes (et les entiers) commencent à être circuler mi septembre 44 entre la France et l’Afrique du Nord et les lettres fermées le 23 octobre 44. Ils peuvent être censurées par les autorités anglaises.