La guerre sino-japonaise dura de 1937 à 1945.
En 1937, la situation est la suivante : le Japon occupe la Mandchourie depuis fin 1931, et depuis le milieu des années 20 le Guomindang (parti nationaliste, au pouvoir en Chine) est en guerre avec les communistes de Mao (la longue marche a eu lieu en 1934-35). Mais l’attaque de la Chine par le Japon le 7 juillet 1937 (suite à l’incident du Pont de Marco Polo) met en pause cette guerre civile entre les nationalistes et les communistes pendant 8 ans (trêve appelée « deuxième front uni »). En 1937, donc, la Mandchourie utilise les timbres émis par son gouvernement, tandis qu’en Chine, ce sont les timbres de la République de Chine qui ont cours (même à Shanghai, concession internationale), même si la province du du Sinkiang (= Xinjiang), éloignée du pouvoir central et en partie occupée par l’U.R.S.S. utilise des timbres chinois surchargés dans la période considérée. Il est à noter que la province du Hebei (NE de la Chine) s’était déclarée autonome et collaborait avec les japonais
En 1940, les japonais occupent une partie de la Chine (ils ne réussiront jamais à occuper toute la Chine). Ils mettent en place (entre 1940 et 1945) un gouvernement collaborationniste à Nankin (ville à l’est de Shanghai). A partir de 1941, dans les zones contrôlées par ce gouvernement des timbres sont émis (dits « timbre d’occupation japonaise »). Les timbres varient selon les provinces. Les timbres de la République de Chine continuent à être utilisés dans les provinces restées sous le contrôle des nationalistes et/ou des communistes. Le conflit s’internationalise après l’entrée en guerre des américains (qui apportent une aide aux nationalistes, dont le gouvernement est basé à Chongqing).
Le 8 aout 45, les soviétiques (qui n’avaient pas beaucoup aidé les communistes de Mao) déclarent la guerre au Japon et envahissent la Mandchourie ainsi que la Mongolie intérieure. Le 9 septembre, les japonais capitulent officiellement.
Entre le départ des japonais et la prise de pouvoir par Mao en 1949, la guerre civile entre communistes et nationalistes fait rage en Chine. Dans les zones sous contrôle des communistes, ainsi que dans certaines zones sous contrôle des nationalistes, en raison des difficultés à obtenir des timbres alors que le taux de change du yuan d’argent est en constante évolution (hausse ou baisse), diverses administrations postales locales eu recours à des surcharges, qui ont été reconnues par le gouvernement central.