Courrier des prisonniers (internés dans des « Internment camps », sauf pour les canadiens d’origine japonaise placés dans des « relocation camps »)
Les correspondances étaient dispensées d’affranchissement, sauf si envoyées par voie aérienne (30c.). Les cachets à date spécifique sont utilisés à partir de 1943 (auparavant, la poste utilisait soit le cachet postal à date « standard » de la ville la plus proche, ou bien un cachet A.P.O. Ottawa). Les correspondances des prisonniers de guerre (et des internés civils) étaient bien sûr censurées, au début de la guerre seulement à Ottawa, puis dans différents endroits.
Même si le Canada a ouvert des camps pour interner des civils (citoyens de pays ennemis, sympathisants nazi…) et des prisonniers de guerre, la majorité des internés étaient en fait des personnes transférées depuis le Royaume Uni.
Jusqu’au 15 octobre 1941, les camps étaient désignés par un nombre (le 1er ou les deux 1er chiffre désignent le district militaire, le dernier le n° du camp). Après cette date, par une lettre. On rencontre plusieurs types de cachets de censure : circulaires, rectangulaires (CENSORED INTERNMENT CAMP).
L’ouvrage de Walter Stephan sur les prisonniers sur le front Ouest indique qu’à la fin de la guerre, il y avait 37 934 prisonniers/internés allemands au Canada, dont 6 437 civils (y compris marins de la marine marchande : ces derniers étaient traités comme des internés civils avant la capitulation, comme des prisonniers de guerre après).
Le courrier transitait par le bureau central d’Ottawa
Croix Rouge
Les canadiens utilisent un formulaire à en-tête de la C.I.C.R. mais sans indication du nom de pays. Le formulaire est trilingue (anglais, français, allemand). Le 1er envoi a eu lieu le 6 juin 1940, et 122 142 formulaires ont été transmis.