Canada: correspondance des militaires

Dès le 10 septembre 1939, le dominion du Canada déclare la guerre à l’Allemagne. Les premiers soldats parviennent en Europe fin 1939. Ensuite, les canadiens combattront en Afrique du Nord, en Italie puis participeront à la libération de la France et du Benelux. Côté Pacifique, ils combattront à Hong Kong et aux iles Aléoutiennes (des îles d’Alaska occupée par les japonais). La marine eut bien sûr un rôle important dans l’Atlantique.

Plusieurs régiments canadiens ont aussi été envoyés à Terre Neuve, alors colonie britannique.

La famille royale des Pays Bas a émigré au Canada. Des troupes hollandaises avaient suivi le gouvernement en exil.

Le CPC (canadian postal corps), la poste aux armées canadienne, se met progressivement en place et, à l’été 1941, un bureau central autonome (de la poste aux armées anglaise) est mis en place à Boumemouth, puis à Manchester puis à Londres. Les cachets des différentes unités sont similaires à ceux des unités anglaises (double couronne, Texte « Field Post Office », numéro entre 5 et 900). Les cachets d’oblitération sont aussi similaires à ceux de la Field Post Office anglaise.

L’affranchissement (sens Canada vers militaire en service) est de 3c, et le restera malgré le passage de 3 à 4 c. du tarif intérieur en 1943. Les militaires bénéficient de la franchise jusqu’au 31 décembre 1946.

Les correspondances postées par les soldats canadiens sur le point de partir au front sont systématiquement retardées et reçoivent un cachet « delayed for security reason »

Le pire désastre de l’armée canadienne est le désastre de Dieppe le 19 aout 1942 (900 morts et 1842 prisonniers sur 4963 engagés).

Il est à noter que la moitié des équipages (forces aériennes) du Commonwealth sont entrainés au Canada (surnommé « l’aérodrome de la démocratie »).

Les correspondances des marins militaires et de la flotte marchande sont systématiquement censurées. A partir de mi-40, le nom des navires (de guerre) ne figure plus dans l’adresse des expéditeurs/destinataires (des bureaux centraux navals, FMO = fleet  mail office) tiennent à jour des listes d’affectation des marins.

Les différentes censures que l’on peut rencontrer sont:

Navy

« PASSED BY CENSOR » sur une ligne avec signature du censeur

Rectangle avec le texte encadré  » PASSED BY / CENSOR » et, en dessous, « MAILED ON H.M.C. SHIPS

Dessin en forme de « pierre tombale » avec en plus le texte « RECEIVED FROM / H.M. SHIP

Rectangle d’encadrement (coins du haut arrondis) avec le texte « From H.M.C.SHIP. /PASSED/BY CENSOR » et signature (si le navire est anglais, le texte H.M.C. est remplacé par H.M.).

Texte linéaire: « EXAMINED BY DB/N et n° » (utilisé pour la censure des établissements à terre)

Sur 2 lignes « FROM H.M.C. SHIP / EXAMINED BY DB/N et n° »   (pour les navires à l’étranger)

Armée de terre:

cachet circulaire (différents textes)

Les courriers envoyés par les soldats canadiens stationnées à l’étranger étaient censurées par les autorités du pays d’accueil, sauf quelques exceptions (les troupes en Jamaïque devaient affranchir les courriers de timbres jamaïcains et la censure de l’armée canadienne -par exemple la « Force Y »)

Forces armées aériennes

sur 2 lignes « PASSED BY R.C.A.F./CENSOR » + signature

carré comme ci-dessous

 

MERCI POUR LES CIGARETTES

Afin de créer un lien de solidarité, des citoyens envoient une contribution aux fabricants de cigarettes (qui envoie à l’expéditeur un accusé de réception du don, document qui peut être utilisé comme futur bon de commande). La compagnie de tabac expédie alors à un soldat des cigarettes avec une carte pré imprimés (avec l’adresse du donateur) afin que le soldat puisse manifester sa gratitude au donateur lors de la réception du colis.

Il existe plusieurs modèles de cartes de remerciement (la ligue d’Outre Mer du Canada en utilise deux, le 1er avec un soldat en dessin et le 2ème, utilisé en 44-45 avec la tête de militaires des 3 armes les brasseurs de Montréal en utilise d’autres).

 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.