En 1923, les négociations aboutissent à faire de Tanger une zone internationale sans droits de douane. Le statut définitif de Tanger est signé par le Royaume-Uni, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, les États-Unis, le Portugal, l’URSS et France, auxquels se joindra l’Italie un peu plus tard.
La ville possède désormais son autonomie financière. On la dote d’une administration internationale, en particulier d’une assemblée législative, composée de dix-sept fonctionnaires internationaux (quatre Français, quatre Espagnols, trois Britanniques, deux Italiens, un Américain, un Belge, un Néerlandais, un Portugais) désignés par leurs consuls respectifs et de neuf marocains. Le 14 juin 1940, profitant de la débâcle française, les troupes espagnoles occupent la ville de Tanger, puis Franco met fin à son statut de ville international le 3 novembre 40 avant de la rattacher au Maroc espagnol le 15 novembre 40. Quelques établissements français (dont la poste) continuent à fonctionner dans l’ancienne zone française de Tanger. Les espagnols imposent, en mars 41, l’installation du consul du 3ème Reich à la Mendoubia (résidence du mendoub, représentant du sultan auprès de l’administration internationale tangéroise), où flotte désormais le drapeau nazi . En mars 44, l’Espagne fait évacuer les Allemands de la Mendoubia, sous la pression des Alliés, avant de retirer, le 9 octobre 1945, ses troupes de la ville, qui récupère ainsi son statut international.
Le 4 mars 43, le bureau de poste français ferme. Ne subsistent que le bureau de poste anglais et des bureaux espagnols. A la fin de la guerre, la poste réouvre.
On peut donc rencontrer les lettres avec un timbre (et une oblitération) des bureaux français, anglais ou espagnol:
1/ Bureau français
2/ Poste anglaise
3/ Poste espagnole
Des lettres expédiées du bureau français ont parfois une marque manuscrite un cachet de censure (vérifié + signature), ou bien sont censurées dans un autre bureau de censure du Maroc français.