Birmanie : marcophilie

Il est assez difficile d’avoir des informations sur la période d’occupation par les japonais.

Voici les informations que j’ai trouvé sur la période « anglaise », avant et après l’occupation japonaise.

Censure (les informations proviennent de l’ouvrage de K. Motenweiser)

Anglaise :

Période avant l’invasion japonaise : Début septembre 1939, les autorités anglaises mettent en place la censure du courrier dans trois villes : Rangoon, Mandalay et Akyab (appelé Sittwe, de nos jour).

En décembre 39, la station de Mandalay est fermée et remplacée par une station à Lashio, plus au nord. En février 42, le personnel de Rangoon est évacué à Mandalay (la station est ré-ouverte).

Les différents centres de censure postale sont fermés fin avril 42, en raison de l’invasion japonaise. Officiellement, le courrier domestique n’était pas censuré (seul le courrier en transit, en provenance ou à destination de l’étranger l’était).

Au moment de l’évacuation de la Birmanie par les anglais, deux centres de censure ont fonctionné quelques jours, à Myikyina (nord de la Birmanie) et Kalewa (Nord ouest de Mandalay).

En 1945, la censure postale est rétablie (à Akyabn Lashio, Mandalay, Prone et Rangoun). Elle durera de mi 45 (selon les villes) au 31 décembre 45.

Japonaise : Stich ne mentionne pas de marque de censure du courrier posté en Birmanie durant l’occupation japonaise, et je n’ai aucune autre information sur le sujet. On trouve des enveloppes avec une marque de censure en japonais, parfois avec le mot CHECKED. Les lettres ayant réellement circulé à cette période sont rares et sujettes à caution (faux, fabrications après guerre…);

Correspondances militaires

Anglaises : FPO n° 259 (Avril 44 – mars 45), 260 (avril 45 et août 45-sept 45)  261 (avril 44 – avril 45)  262 (avril 44 – avril 45) 263 (idem), 366 (janvier 45 – avril 45), 449 (1945),  545 (1945), 697-698-699 (décembre 43 – mars 45), 769-770-771-772-773 (nov 44- 1946)

Américaine : n° APO 216 et 218

Japonaises. Il existe bien sûr de nombreuses cartes postales expédiées par les soldats japonais en poste en Birmanie.

Camps de prisonniers

Dans son ouvrage sur les camps japonais, Norman Jabobs indique que les camps en Birmanie étaient administrés par l’administration des camps situés en Thaïlande. Les entiers qu’utilisaient les prisonniers pour communiquer avec leur famille (et les cachets postaux) étaient parfois les même qu’en Thaïlande, bien que des entiers spécifiques aient pu être utilisés (par exemple, avec comme entête « camps war rpisoners camps, Moulmein, BURMA ». D’autres entiers ont utilisés par les prisonniers ainsi que les travailleurs forcés, principalement birmans, qui construisaient la voie de chemin de fer entre la Thaïlande et la Birmanie (Death Railway). Des cachets spéciaux étaient frappés : HEIHO FREE RN GOP, ou en birman.

 

Communication avec la Chine nationaliste

La « Route de Birmanie » est une « réactualisation » (avec d’énormes travaux effectués entre 1937 et 1939) d’une ancienne route postale, qui retrouve une utilité stratégique pendant la 2ème guerre Elle permet de relier Chunking (= Chongqing), siège (réfugié) du gouvernement nationaliste de Chiang Kai Sheck à Lashio, en Birmanie, afin de transporter le courrier sans passer par des territoires sous contrôle des japonais (mais aussi d’approvisionner en fournitures diverses Chiang Kai Sheck). Coupée par les japonais en 1942 (ils ont envahis la Birmanie), elle est remplacée en mars 42 par un pont aérien le « Hump », qui relie l’Assam (province au Nord Est de l’Inde Anglaise) et (entre autre) Chongqing. En janvier 45, la route terrestre est à nouveau rouverte entre l’Inde et Kunming (et, de là, les autres villes du sud de la Chine sous contrôle des nationalistes) via le nord de la Birmanie (c’est en fait une prolongation, vers l’Inde, de la route coupée par les japonais en 1942).

Il est à noter qu’avant la chute de Rangoon le 8 mars 42, une ligne aérienne fonctionnait entre Chongqing et Rangoon (ouverte le 31 octobre 39). Au lien d’être censurées à Calcutta, comme les lettres ci-dessous, les lettres sont censurées à Rangoon, ville d’où les lettres peuvent prendre un vol en correspondance vers Le Caire puis Londres. Mais, pour éviter la censure anglaise, il était possible (jusqu’à mi 41), de faire transiter son courrier par l’URSS et l’Allemagne (par avion ou train). Une ligne aérienne reliait aussi (depuis janvier 42) Calcutta à Chongqing

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